Il y a 100 ans jour pour jour, le 6 juin 1915, 69 soldats français dont 5 sapeurs-pompiers furent tués lors d’une attaque au lance-flamme qui eut lieu à Vauquois…
Vauquois
La butte de Vauquois.
Ce terrible événement illustre la grande absurdité à laquelle l’entêtement que l’ont mit à l’époque à tester de nouvelles armes mena souvent. En effet, ce n’étaient pas les Allemands qui manipulaient ces lance-flammes, mais les Français, qui firent donc des victimes dans leurs propres rangs… Sur ce site qui reprend le 2e carnet de route de Laurent Pensa musicien-brancardier au 31e régiment d’infanterie qui relate cet événement, on peut lire la façon dont se déroula le drame : « Précédée d’une intense préparation d’artillerie, l’attaque au lance-flammes à laquelle participent le 31e et 76e régiment de Paris débute en soirée : les unités spéciales des pompiers de Paris équipés de modèles « Schilt »(Équipement se composant de réservoirs d’une capacité d’environ 80 litres de pétrole et de bouteilles de 500 litres d’azote comprimé) projettent le liquide sur la première ligne ennemie enflammée par les grenades incendiaires. Mais l’opération tourne au fiasco pour les Français suite à un changement d’orientation du vent qui provoque un formidable retour de flamme dans les lignes françaises et sème la panique parmi les troupes d’assaut. »
Le 28 mai 2011, j’ai assisté à une cérémonie des Sapeurs pompiers de Paris, à Vauquois, au cours de laquelle un monument en mémoire des victimes de l’ attaque au lance-flamme du 6 juin 1915.
Cérémonie des Pompiers de Paris, mai 2011.
Tranchée sur la butte de Vauquois.
Mon petit Mathieu à Vauquois en 2011.
Vauquois est assurément un site-clé à découvrir pour toute personne souhaitant approcher la Grande Guerre dans ses différentes dimensions. C’est une visite de ce lieu, véritable paradoxe de cruauté et de beauté, qui a suscité mon intérêt pour l’héritage environnemental de la Grande Guerre et m’a entraînée dans l’aventure des « Paysages en Bataille »…